Voilà près d'un an qui s'était écoulé.  Maïka reprenait conscience de jour en jour.  En elle, des souvenirs, des rêves et des songes se bousculaient.  Elle n'arrivait plus à faire la différence entre le réel et son réel.  Comment arriver à faire la différence.  Qui dicte ce que doit être la réalité...

Seule, dans cette pièce entièrement blanche, Maïka se demandait comment elle pouvait vivre si ça vie n'était que blanche et pure.  Nous nous révélons dans nos relations pensa-t-elle.  Sans relation je suis personne.  Sans personne, je n'existe pas puisque je suis seule donc sans réalité.

Les questions fusaient de toute part.  Elle se sentait étourdie par tout se va et vient.  Des images décousues, des songes vides de sens et des questions sans réponse.  Comment puis-je prendre la bonne décision si je me pose la mauvaise question?  Comment savoir que c'est la bonne question si je n'ai pas de réponse?  Peut-être qu'après tout, il n'y a ni bonnes, ni mauvaises questions?

TOC TOC TOC, la fit sursauter

La porte s'ouvre et voilà qu'apparaît un homme.  Elle n'arrive pas à distinguer son visage mais sa présence est vraiment réconfortante. 

Bonjour Maïka!  Dit-il doucement

Allô, qui est-ce?

C'est Jasmin, tu me reconnais?

Ces yeux se remplirent de larmes.  Une joie indescriptible l'envahie tout d'un coup.  C'était comme une immense vague de chaleur qui la transperçait du bout des orteils au cuir chevelu. Jasmin c'est bien toi, comment m'as-tu retrouvé?

Hey bien, l'autre soir, tu te souviens, celui que je voulais te montrer quelque chose?

Heu, j'en sais rien, je n'arrive plus à faire la part des choses, je ne sais plus se qui est réel ou non!  Dit-elle.

Ho ma belle et douce Maïka, je suis si content de te revoir enfin, j'ai passé toutes les nuits à rêver de toi.  On se parlait, on se collait et tu essayais de me dire quelque chose.  Il n'y avait pourtant aucun son qui sortait de tes délicieuses lèvres.  Jusqu'à hier, m'enfin, ça n'a plus d'importance puisque je suis là et tu es là!

Alors dis-moi ce qui se passé, je t'en pris.  Qu'est-ce que je fais ici?

Comme je te disais, le soir que je t'attendais, tu n'es jamais arrivée et je n'ai plus eu de nouvelles à part ces rêves.  Je ne sais donc vraiment pas ce qui t'es arrivé ma belle!

Qu'importe tu es là maintenant, sert moi fort, tu m'as tellement manqué!

Leurs enlassements durèrent quelques minutes qui se transformèrent en heures.  Hâletants, frémissants, frémissants, frémissants!

Ils se regardèrent droit dans les yeux pendant tout ce temps comme si plus rien n'existait à part eux.

Allez vient ma belle, je te sors d'ici.  On a tant à découvrir et tellement de temps à rattrapper!

Oui, il est temps, allons-y!